Skyrock.com
  • ACCUEIL
  • BLOGS
  • PROFILS
  • CHAT
  • Apps
  • Musique
  • Sources
  • Vidéos
  • Cadeaux
  • Connecte-toi
  • Crée ton blog

MyContrastLove

Masquer Voir son profil
Photo de MyContrastLove
  • Suivre
  • Envoyer un messageMessage
  • Voir son profil
  • Plus d'actions ▼
  • Partager
  • Offrir un cadeau
  • Bloquer
  • S'abonner à mon blog
  • 63 fans
  • 2 037 visites

Création : 21/03/2013 à 13:51 Mise à jour : 15/03/2016 à 18:09

You were the love of my life but I'm just one another chapter in yours.

A toi de découvrir l'histoire de Claire et Naël.

TOME 1 - INJUSTICE

PROLOGUE

P R  O L O G U E
 
Tout est dans le cerveau, je cesse de me répéter. La douleur, le bonheur, la honte, l'envie, le désir, la peur, l'amour.
Tout est dans le cerveau.
Ma vie est un accident depuis le début. Moi qui croyais au destin, et bien cette croyance s'est brisé en mille morceaux. Rien ne s'est passé comme prévu. Rien.
On pourrait croire que c'est une histoire d'amour vu et revu, lu et relu, entendu et raconté. Mais ce genre d'histoire que l'on connait tous, représente-t-elle vraiment l'amour ? Je ne pourrais répondre à cette question, puisque l'amour peut exister sous des formes différentes. Aussi belles que malsaines.
On se rencontre, on s'apprécie, on se quitte, on se rabiboche. Ce genre d'histoire m'a souvent fait lever les yeux au ciel en mimant mon intention de vomir. Mais après réflexion et expérience, je tuerais pour vivre ce genre d'histoire si simple, si cliché, si bon enfant.
Je ne sais pas si cela va au-dessus du pervers narcissique, du syndrome de Stockholm. Mais ce que je sais, c'est que je veux m'enfuir autant que je veux rester, en sachant que ma perte sera sûrement la fin de cette histoire. 
​ 0 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (34.239.173.144) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le mardi 15 mars 2016 18:06

CHAPITRE 1

C H A P I T R E   U N  - [Jeudi 3 mars 2016, 20h20]

Naël –

« Double N est-il celui que tout le monde attendait dans le monde musical ? Ce jeune homme de vingt-deux ans est un des rares artistes qui réunit les fans en tout genre, allant de groupies pour sa belle gueule aux amateurs de hard et en passant par des introverties qui se reconnaissent dans ses paroles criantes. Ses fans se multiplient en même temps que son compte en banque, pourrait-on ajouter. Ce jeune homme donne une originalité morbide et attrayante à cette génération. »

-          Naël, c'est presque prêt, c'est bientôt à toi !

Je verrouillais mon Smartphone avec un long soupir, perturbé mais aussi très satisfait par ce qu'on pouvait dire sur moi. A chaque pause que j'avais, je la passais à regarder les actualités ou encore quelques articles de journaux me concernant. Ma carrière de chanteur avait débuté il y a trois ans de ça, mais mon succès est encore tout jeune. Je suis en pleine essor, tel une nouvelle technologie, me mettant en première de couverture sur le plus de magazine possible et étant le premier invité souhaité pour n'importe quelle émission. C'était la chasse à celui qui interviewera le « petit nouveau » le plus vite possible. Je n'avais donc aucun répit. Et logique comme je le suis depuis toujours, j'occupe mes pauses à lire et relire des articles me concernant, n'étant pas habitué à cette nouvelle vie pleine de paillettes et de caméras.
Je me relevais en rangeant mon portable dans la poche arrière de mon jean et me dirigeais vers la grande scène, en essayant de m'enlever ses critiques de mon esprit.
Benny, l'un des mécaniciens avec qui j'avais sympathisé cette après-midi, plaça une chaise derrière moi et un micro sur pied face à moi. Il me fit un clin d'½il une fois tout branché, pour m'encourager. Je lui répondis par un sourire sincère.

-          Bon, s'exclama mon manager, on est prêt ?

J'hochais la tête. Cet homme nommé Paul Pwarski était mon manager. D'origine polonaise, il était grand et blond aux yeux bleus. Pas très original, et pourtant, son torse bombé et ses biceps qui faisaient la taille de mes cuisses le faisait très souvent passé pour mon garde du corps. Il avait un charme propre à lui, et une technique incassable pour avoir toutes les filles à ses pieds. Il savait toujours quoi dire, quoi faire. Et en trois ans et demi, ce grand gaillard d'une trentaine d'années a toujours été là pour moi.

-          Trois...

Il me pointa de son index pour me faire comprendre que le concert commençait.
-          Deux...
Une mince goutte de sueur perlait sur mon front ; je l'essuyais avec ma manche en fermant les yeux pour inspirer et expirer lentement.
Les rideaux s'écartaient, plus de 10 500 personnes me fixaient. Le rythme de ma chanson Fetival débuta avec des basses incroyables. Les hurlements presque hystériques du public se mêlèrent à ma voix et à la mélodie : quelque chose que j'adorais particulièrement.
Cette chanson était la plus prisé de mon album, elle annonçait déjà l'été avec son air tropical mélangé à de la transe qui rendait l'ambiance sombre et attirante. J'ai fait de tout dans cet album : de l'amour, de la danse, de l'acoustique, et même quelques chansons plutôt calme qui sont à l'opposé de mon caractère.
Cette chanson était de loin ma préféré, puisque je pouvais me défoulé comme un dégénéré, emmenant le public avec moi.
Je courais à petites foulées vers l'avant de la scène en chantant le refrain, un bras en l'air. Je sautais au rythme des basses qui explosaient mes tympans. Je pense ne jamais pouvoir me débarrasser de cette sensation. Les gens en face de moi répétaient mes gestes et je me sentais comme le dictateur de cette masse vivante. Ils étaient tous sous mes ordres.
Je pointais du doigt quelques filles, comme si les paroles leur étaient destinées au moment où la chanson se calmait et qu'on distinguait un peu plus ma voix ainsi que mes paroles. Les hurlements s'intensifièrent et l'ambiance fut meilleure. Des objets voltigeais partout sur la scène au moment où un sous-vêtement violet m'atterrit sur l''épaule.
La chanson se termina quelques secondes après et je pu dire quelques mots à mon public.
-          Je peux dire que pour un premier son, vous avez déchiré.
Des applaudissements et des sifflements me répondirent. Je souriais avec insolence en regardant cette foule de haut. J'avais les commandes et j'allais en profiter un maximum.
-          Je veux que pour cette prochaine chanson vous vous défouliez un maximum. Que vous sortez non pas le meilleur mais le pire de vous-même. Vous avez eu une journée de merde ? Un patron à chier ? Une copine trop collante ? Une famille casse-couille ? Eh bien, criez-le avec votre corps ! Je veux que vous pensez qu'à une chose ce soir : à moi.
Des cries résonnèrent et au moment de ma deuxième chanson, je vis la foule se mouver tel un serpent en mouvement. Personne ne se regardait, personne ne se parlait. Ils m'avaient tous écouté.
J'enchaînais avec toutes les chansons de mon album. C'était hallucinant. J'étais loin d'être moi-même et jouer ce rôle me satisfaisait énormément. Rien ne pouvait me rendre plus heureux. Je me sentais invincible.

[23h53]
 
Je buvais à m'en étouffer. Le show de ce soir avait été incroyable et très fatigant. Je ne sentais plus mes cordes vocales, ma gorge m'irritait et j'avais la bouche sèche.
En terminant ma minuscule et ridicule bouteille d'eau, je me passais une main paresseuse sur le visage en soupirant de fatigue.
Je sentis une main sur mon épaule.

-          Ouais ?
-          Mec, j'ai vraiment besoin de ton aide...

Je me retournais pour être face à face d'un gringalet aux jeans troués et aux tatouages et piercing. Jack, mon grand frère. Il venait très souvent à mes concerts quand ce n'était pas très loin de chez lui et son look de faux punk ne passait pas inaperçu.  Malgré toute cette artillerie que je trouvais absolument ridicule, Jack me ressemblait beaucoup de visage avec son nez droit, ses grandes dents parfaitement alignés, ses yeux marrons. La différence entre nous deux était notre mâchoire, la sienne était pointu et la mienne carré. Ses cheveux étaient complètement rasés alors que les miens étaient tellement longs que je pouvais faire une mini queue de cheval avec, ce que les filles adoraient le plus chez moi.

-          Qu'est-ce que tu veux ? Demandais-je en levant un sourcil.

Il me fit un sourire nerveux et se frotta le torse d'une seule main. Il faisait tout le temps ça quand il était nerveux et qu'il voulait me demander quelque chose dont la réponse serait fortement négative.

-          Passe-moi ta bagnole, juste ce soir. On se fait un petit échange, la mienne contre la tienne. Je te promets que je ferais aucune rayure ou quoi que ce soit d'autre. Soit dit en passant, ton concert de ce soir était grandiose !
Ce morveux essayait de jouer les faux-culs pour m'amadouer. Je roulais des yeux en prenant en considération sa demande.
Lui prêter le temps d'une soirée ma Porshe Panamera contre son...petit camion de déménageur ?

-          C'est pour une fille hein ?

Mon frère hocha la tête en souriant, le regard pétillant. J'étais trop fatigué pour dire non et lui présenter les centaines d'arguments qui me venaient tout le temps. Mais ce soir ce n'était pas possible de réfléchir trop longtemps. Je voulais juste dormir. J'enchaînais les concerts dans toute l'Europe depuis début janvier et celui-là était le dernier. J'avais l'impression que toute la fatigue que j'avais accumulée m'était retombée dessus.

-          Bon...commençais-je en sortant les clés de ma poche avant, tu fais attention ok ?

Jack ne tenait même plus en place.

-          Ouais ouais ouais, t'inquiète !
-          Tu me promets aussi de la laissé intact ? C'est-à-dire pas de clope, pas de drogue, et s'il te plait, pas de baise sinon t'auras à faire à m...
-          Tranquille mec ! Baiser dans ta voiture ce serait incestueux ! Pour qui tu me prends ? Me demanda Jack en imitant une tête choquée et dégoutée à la fois.

J'éclatais de rire en le frappant à l'épaule.

-          Aller, arrête de sautiller comme une gamine et va retrouver ta gonzesse !

Il sourit à ma remarque et me donna les clés de sa ridicule voiture en me faisant une accolade. Il s'en alla presque en courant vers le parking à l'extérieur, m'arrachant un sourire d'enfant. Mon frère était un sacré personnage.
Je pensais que je pouvais demander à mon chauffeur de me raccompagner mais je ne voulais pas le déranger.

-          C'est trop gentil de ta part Naël, me disais-je à moi-même avec ironie.

Je sortais de la salle Queen Elizabeth pour me diriger vers le trottoir où des dizaines de voiture m'attendaient. Je pointais la clé vers cette rangé de voiture en fermant les yeux et j'appuyais sur cette dernière pour découvrir la voiture de mon ainée. J'entendis le clic pour m'annoncer que je venais de déverrouiller la voiture.  Je décidais d'ouvrir les yeux avec l'immense espoir que sa bagnole était moins pire que dans mes souvenirs.
Un énorme camion blanc ou noir, je ne sais pas trop, me faisait face.
Nom d'un chien.

-          Pourquoi j'ai dit oui...soupirais-je en tenant ma tête dans mes mains.

Je jure que si le lendemain il y a des photos ridicules de moi dans cette voiture, je tue mon frère de mes propres mains.
Je rentrais à l'intérieur. Ça sentait la javel ou quelque chose qui s'en approchait. Je ne démarrais que cinq minutes plus tard, puisque le moteur calait tout le temps. Mes nerfs étaient déjà réveillés.
Quand j'entendis le ronronnement, je remerciais le monde entier.
Après quelques minutes d'autoroute, je débouchais enfin dans les rues d'Oxford. Comme la radio ne marchait pas, j'avais mis mon Ipod en marche. J'écoutais un morceau de classique revisité à ma manière, me mettant dans la même ambiance que tout à l'heure.
Il n'y avait personne dans les alentours et j'en profitais pour aller plus vite, si cette voiture pouvait le permettre. Je criais les paroles en bougeant ma tête de haut en bas au rythme des basses, ma fatigue ayant étrangement disparue.
Je ne vis pas le feu rouge.
Grillé.
Je souriais comme un con. J'adorais augmenter à petite dose mon adrénaline au quotidien.
Je ne vis pas non plus la personne qui traversait en courant.
​ 0 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (34.239.173.144) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le mardi 15 mars 2016 18:08

CHAPITRE 2

C H A P I T R E   D E U X – [Vendredi 4 mars 2016, 00h04]
 
Claire - 
 
Mon pull trop grand pour moi m'arrivait jusqu'aux genoux. J'avais également un collant noir opaque et des bottes cloutées. Originale, bien sûr. Danser dans cette tenue ne m'avait pas vraiment plu. Quelques mèches de mes longs cheveux bruns étaient coincées entre mes doigts ; ma nervosité prenait le dessus.
J'avais tellement peur.
Mon professeur de dance ne comptait définitivement pas sortir de cette fichue salle où les jurys choisissaient les trois meilleures danseuses.
Depuis plus de huit ans je faisais cette activité. Ce n'était pas une passion comme beaucoup de personnes dans cette salle. C'était pour moi une activité comme les autres mais la seule dont j'excellais un minimum. J'en faisais tout le temps et j'avais même mis mes cours de côtés. Pendant un an, je m'entraînais tous les jours pour réussir ce concours qui m'ouvrira les portes de la meilleure école de dance de Londres.
Je fermais les yeux en appuyant sur mes paupières qui devenaient extrêmement lourdes.
J'entendis des pas. Je croisais mes doigts.

Un léger courant d'air me fit ouvrir les yeux : la porte venait de s'ouvrir sur mon professeur de dance et les autres jurys. Trois femmes très élégantes. L'une d'elles, une jolie blonde, lisait son papier, le regard las :
 
-         Elizabeth Trucey.
 
La nommée se leva instinctivement à l'entente de son nom.
 
-         ...refusée.



Quoi ? Pas de 'désolé' ? Ou aucune politesse de ce genre ? Ils auraient au moins pu prévenir qu'ils annonçaient les résultats.
Je me sentais mal pour la jeune fille rousse qui venait de se lever. Elle était toujours plantée là, les larmes aux yeux.
Un rêve brisé en deux secondes.
Je commençais à transpirer fortement. Nous étions dix. Maintenant, neuf.
 
-         Emma Cold.
 
Une petite brune qui avait l'air adorable.
 
-         ...refusée.



Putain. Huit.
Au fur et à mesure qu'elle annonçait les noms, les jeunes filles partaient en pleurant. Ça me faisait beaucoup de peine pour elles.
Ils restaient maintenant cinq personnes. Dont moi.
 
-         Brock Delisson.
 
Le jeune homme interpelé se leva doucement, presque sûr de lui. Il était vraiment beau et bien fait. Il avait des larges épaules, un corps taillé en V et une tête de mannequin.
 
-         ...accepté. Félicitation.
 
Pour toute réaction, il prit le papier qu'une autre jury lui tendit et serra la main des trois autres,  un brave sourire aux lèvres.
Hypocrite.
Personne n'applaudissait ou quoi que ce soit. L'ambiance était sombre, à vrai dire.
Il ne restait plus que deux places et nous étions quatre. Il y avait deux jeunes filles blondes, des jumelles, qui se tenaient fermement la main et un garçon roux très charmant. Mais il avait l'air d'être très nerveux car il tirait violemment sur ses cheveux en se mordant les doigts.
 
-         Luke Ro...
-         OUI ! Hurla ce dernier.
 
Il failli tomber en se levant, ce qui fit sourire mon professeur et une brune dans le jury, à ses côtés.
 
 
-         ...vous êtes refusé.
 
J'avais l'impression que le ton avait été plus sec que pour les autres danseurs. Comme si elle ne tolérait pas ce genre de réaction. C'était le stress, tout simplement. Elle ne comprenait rien.
 
-         Claire Wotle.
 
C'est moi. Au pire des cas, ce n'était pas ma passion. Je voulais en vivre car je n'excellais dans rien d'autre. Quitté mon université m'avait fait le plus grand bien puisque je savais que j'allais rater mes examens.
 
-         ...acceptée.
 
Je me levais lentement, sous le choc. En croisant le regard de mon professeur, je réalisais ma chance et couru dans les bras de celui-ci. Il me serra fort contre lui en entourant ma taille de ses longs bras musclés. Il a toujours été là pour moi, me permettant beaucoup de choses. Il rendait ma vie meilleure. Tellement meilleure. Cet homme gracieux était comme un grand frère pour moi, et étant fille unique j'avais besoin de lui.
 
-         Tu as réussie, je te l'avais dit. Je crois en toi depuis le début, me chuchota t-il à l'oreille.
 
Je serrais la main des autres jurys et pris le papier en courant dans les vestiaires chercher mon sac.
Une joie sans pareille éclatait en moi. Je voulais hurler, sauter partout et pleurer pour faire ressortir tout ce bonheur. Un sentiment incroyable. Je me sentais invincible, là, tout de suite.

J'appelais ma mère pour lui dire mais je tombais directement sur le répondeur. Je décidais donc de lui dire en face avec une petite blague en tête.
Je partis des vestiaires et me voilà dans les rues d'Oxford, l'air qui fouettait mon visage, une fine pluie qui caressait mes cheveux, un n½ud au ventre et le c½ur qui battait plus vite que la normale. Une des meilleures sensations qu'on pouvait avoir.
Je regardais le papier qu'on m'avait donné.
 
Répétitions : Tous les lundis, mercredis et vendredis de 10h00 du matin à 21h00 du soir.
Coaching et entraînements pour le grand final où chaque danseurs passeront une audition pour être accepté dans la prestigieuse école qu'ils demanderont.
 
Il y avait une sorte d'emploi du temps au verso. Les répétitions commençaient donc dans trois jours. Je souriais et mis mes écouteurs dans les oreilles pour n'entendre que les chansons de mon Ipod.
Je courais comme une folle partout, voulant rentrer chez moi au plus vite. Il était tard et les rues étaient désertes. J'étais tellement euphorique que la peur de marcher seule en pleine nuit aussi tard ne me traversait même pas l'esprit.
Je tournais sur moi-même, heureuse comme jamais. Je n'avais pas de rêve, donc je n'allais rien réaliser. Pour autant, j'allais construire un bon avenir, dans lequel je pourrais réussir et je m'en réjouissais énormément.
Je traversais, c'était vert pour les piétons. Je courais à petites foulées pour profiter de ce magnifique moment, seule. Je n'entendais que ma musique qui était douce et rapide à la fois. Elle représentait parfaitement mon état. Ma douce joie était mélangée à cette adrénaline de ne rien ressentir pour tout ce qui m'entourait. Il n'y avait que mon bonheur qui comptait à ce moment-là.
Une lumière blanche m'arracha la vue. Je voyais flou. Je plissais les yeux et me tournais vers cette lumière.
C'était des phares.
Une voiture.
Avant même que je puisse esquisser un mouvement, je ne sentais plus le sol et ma tête se cogna violemment contre le capot.

Il y eut un grand silence pendant lequel aucun bruit ne venait m'embêter. J'ouvris les yeux lentement et je vis une sorte de silhouette, une main à l'oreille. J'entendais des sanglots en échos, des pas pressés, des sirènes d'alarmes, plusieurs voitures blanches et rouges. J'essayais de me relever mais j'en étais incapable. Aucun de mes membres ne répondait. Même ma tête.
Je commençais à paniquer et essayais de bouger le bout de mes doigts. Mon petit doigt réussi à faire un mouvement et les autres suivirent. Mes ni mes jambes, mes bras et ma tête ne voulait bouger.
Je clignais des yeux pour faire sortir les larmes car elles me piquaient.
 
- Claire...
 
J'entendais mon prénom plusieurs fois mais je n'arrivais pas à me concentrer sur les voix pour pouvoir les reconnaître.
Mon cauchemar venait de débuter.
​ 0 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (34.239.173.144) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le mardi 15 mars 2016 18:09

CHAPITRE 3

C H A P I T R E   T R O I S - [Vendredi 4 mars 2016, 1h49]

Claire-
 
 
-          Un, deux, trois...
 
Je sentais une pression sur ma poitrine, comme une brûlure.           
 
-          Sa fréquence cardiaque est toujours faible, continuez avec un volume plus fort.
-          Mais monsieur, c'est pour une réanimation ça.
-          Et vous croyez quoi Mlle. Cloz, que la patiente va s'en sortir saine et sauve sans ce fonctionnement ? Faite-lui du bouche à bouche tant que vous y êtes ! C'est le seul moyen possible.
-          Ce n'est pas ce que je voulais dire monsieur...
-          Vous êtes congédiée pour cette opération, laissez-nous maintenant, vous nous faites perdre un temps précieux.
 
J'avais l'impression que tout mon corps brûlait. Ces personnes me faisaient tellement mal.
 
-          Un, deux...
-          Stop ! Sa fréquence augmente, elle revient à la normale.
 
[6h12]
 
Que ce passait-il ? Pourquoi j'avais tant mal ?
J'ouvris petit à petit mes paupières lourdes. Il y avait quelques petites tâches floues qui brouillaient ma vue mais je pouvais distinguer plusieurs personnes autour de moi.
Je léchais mes lèvres qui étaient extrêmement sèches. J'avais l'impression de ne pas m'être hydrater depuis un bon moment. Je laissais échapper un gémissement quand je sentis une douleur au crâne.
Une fois ma vue plus nette, je remarquais que j'étais sur un lit et que deux hommes et une femme m'entouraient, vêtus d'une grande blouse blanche.
J'ouvris la bouche pour placer un mot mais ma gorge ne voulait pas fonctionner. Je me raclais, avalais ma salive et réessayais.
 
-          Où suis-je ?
 
Ma voix était tellement faible et grave à la fois que je me demandais si c'était vraiment moi qui parlais.
 
-          Tu es à l'hôpital mon enfant, déclara calmement la femme de gauche.

Elle avait des cheveux noirs attachés en chignon. Ses traits étaient tirés de fatigue et quelques rides de vieillesse pouvaient se remarquer au coin de ses lèvres.
L'hôpital ? Je commençais à prendre peur soudainement. Qu'est-ce que je faisais ici ?
 
-          Tu as eu un accident hier soir aux alentours de minuit, répondit le médecin aux cheveux blanc à ma question silencieuse.
Un accident ? Je fronçais les sourcils en essayant en vain de me rappeler. Je fermais les yeux et me repassais la soirée d'hier.
La concours de danse, l'accord des jurys, le bonheur de mon professeur, mon bonheur...
Je souriais à cette pensée. Mais mon sourire se fana quand des phares d'une voiture m'aveuglèrent d'un seul coup et qu'une douleur sans pareille m'arracha un hurlement.
 
-          Des calmants, vite ! Stabilisez là !
La douleur ne voulait pas s'arrêter. C'était insupportable. Là, tout de suite, je voulais mourir.
J'ouvris les yeux et vis l'autre médecin m'enfoncer violemment une aiguille dans mon bras.  Après plusieurs minutes intenses, la douleur s'en allait petit à petit.
Une fois calmée, je m'enfonçais un peu plus dans ce lit inconfortable. Je voulais tirer la couette vers moi et me passer la main sur mon visage et me frotter les yeux, mais quelque chose me retenait.
Je levais ma tête et vis mes jambes et mes bras attachés au lit. Je lâchais quelques gémissements de peur, n'arrivant pas à comprendre ce qu'il se passait. Je me sermonnais intérieurement de me calmer, que c'était sûrement les effets néfastes de la morphine qu'il venait de m'injecter.
J'interrogeais du regard les trois médecins en fixant surtout l'homme aux cheveux blancs qui avait l'air plus gentil.
-          C'est pour votre sécurité que nous faisons ça.
-          Ma...sécurité ? Mais de quoi vous parlez ?
La femme qui était à ma droite, celle qui n'avait toujours pas parlé, fronça les sourcils et laissa échapper un murmure très audible.
-          C'est toujours comme ça avec ce genre de personnes...
 
Ce genre de personnes ?
-          Quel genre ? De quoi vous parlez ? Demandais-je, paniquée.
 
Mais personne ne voulait me répondre. La femme qui venait de murmurer continua :
 
-          Je pensais que la morphine allait la calmer, je pense qu'il lui faut une dose plus...
-          Pourquoi je suis attachée ? J'ai le droit de savoir ! Essayais-je de crier malgré la douleur de ma gorge.
 
Je commençais à lâcher quelques gémissements de panique et me débattre doucement.
 
-          Nous faisons attention à votre santé. Au cas où vous essayerez de vous faire du mal, on prend nos précautions, répondit l'homme aux cheveux blancs.
-          Je ne comprends toujours pas...s'il vous plaît.
 
Il soupira nerveusement et déclara :
 
-          Je pense que vous avez dû oublier à cause du choc de l'accident, mais vous avez essayé de vous suicider. Vous vous êtes jetée sur la voiture alors que ce n'était pas au tour des piétons. Donc comprenez-nous, nous ne voulons absolument pas prendre de risques quand il s'agit de nos patients.
Je ne compris pas tout de suite ce qu'il venait de sortir de sa bouche. Quand l'information arriva clairement à mon cerveau, ce dernier ne fit qu'un tour.
J'avais fait une tentative de suicide ?
 
-          Vous vous êtes trompés, je n'ai jamais voulu me suicider, c'est n'importe quoi. Qui vous a dit ça ?!
-          Ceci est confidentiel mademoiselle, répliqua la femme aux cheveux noirs.
-          Confidentiel ? Attendez, vous rigolez là ?
-          Loin de là.
 
Les larmes commençaient à embuer ma vue. C'était du n'importe quoi...
-          Comment pouvez-vous une seule seconde croire que je me suis suicidé alors que j'ai reçue quelques minutes avant ma participation au plus grand concours de danse de Londres ?
-           Je sais déjà tout ça Claire. J'ai lu votre dossier comme pour chacun de mes patients et j'ai pu voir votre confirmation d'inscription que vous avez lâchée dû au choc de l'impact. Vous aviez il y a un an de ça des rendez-vous avec la psychologue de votre lycée et quand j'ai remarqué qu'il n'y avait aucune évolution par rapport au début et la fin de vos consultations, j'ai compris que ce qu'on m'avait dit sur votre compte tenait la route. Après, je ne sais pas si c'est purement vrai ou non. J'en déduirais à la fin de votre séjour dans cet hôpital. Maintenant, reposez-vous.
Je ne savais pas quoi répondre. Dans cette histoire je devais être la victime innocente et non une...suicidaire.
Avant que le médecin ne franchisse la porte de ma chambre, il se tourna vers moi et déclara difficilement :
-          Essayez de prendre sur vous et y réfléchir calmement ; c'est l'homme dans la fameuse voiture qui a dit cette version de l'accident. Il a attendu patiemment que ce soit son tour pour rouler mais vous avez attendu qu'il atteigne une vitesse importante pour vous jeter sur son capot. Je ne sais pas si sa version des faits est véridique, mais ce que je sais c'est qu'il est indemne et vous c'est tout le contraire. Pensez à votre rétablissement avant tout.

Je restais muette face à sa déclaration. Cet homme ne m'a quand même pas fait passer pour une suicidaire pour s'en sortir ? Nom de dieu.
Je balayais cette partie de mon cerveau, ne voulant pas m'attardé dessus pour l'instant. C'était beaucoup trop frais. Il fallait tout d'abord que je me rétablisse au plus vite pour mes répétitions.
 
-          Est-ce que...je pourrais savoir ce que j'ai eu ? Parce que mes répétitions de danse commencent lundi et...
 
Le médecin éclata d'un rire nerveux.
-          J'espère pour vous que ce n'est pas une passion ou quoi que ce soit de ce genre, parce que vous êtes coincée ici pendant plusieurs semaines ; des côtes froissées, la cheville droite cassée, l'arcade sourcilière brûlée...
-          Laissez-moi me regarder dans un miroir s'il vous plait, demandais-je en essayant du mieux que je peux de garder mon calme après ce qu'il venait de me dire.
Ma voix tremblait tellement que je cru la perdre au beau milieu de ma phrase. Trente secondes plus tard, je vis mon reflet. Mes yeux étaient rouges et gonflés, mes cernes étaient violettes, mes joues creuses, mon arcade sourcilière était remplacée on va dire par une égratignure avec beaucoup de points de sutures. Je n'étais pas repoussante, je faisais juste de la peine. N'en pouvant plus, je fus prise de sanglots silencieux.
Plusieurs minutes s'écoulèrent et je commençais à être fatiguée. Le médecin me conseilla de dormir le temps que je veux pour quoi je sois en forme pour les visites et les tonnes de questions que je vais recevoir.
Il fallait vraiment que je dorme, les effets de leurs calmants me donnaient des maux de têtes atroces et cette annonce par rapport à cet accident ne faisait qu'intensifier cette douleur. Un accident, un rétablissement à attendre patiemment, un avenir en péril, un faux suicide...je devais avaler tout ça avec calme, comme je l'ai toujours fait. J'ai toujours été gentil et très patiente avec les personnes qui m'entouraient. Un peu trop parfois. C'est pourquoi je me faisais harceler au lycée par quelques élèves qui profitaient de ma gentillesse pour que je fasse leurs corvées à leur place. Et quand j'osais froncer les sourcils parce que j'hésitais ou je commençais à me poser des questions, ces derniers me menaçaient.
S'ensuit alors les rendez-vous chez la psychologue après avoir tout raconté à mes parents. Rien de très alarmant. Cela faisait maintenant un peu plus d'an et je ne vois pas pourquoi cela apparaît même sur mon carnet de santé. C'était du grand n'importe quoi et je savais pertinemment qu'en me réveillant tout ça ne sera qu'un mauvais souvenir.
Mais avant de sombrer dans les bras de Morphée, j'avais besoin de ce médecin qui avait l'air compréhensif.
-          Une dernière chose s'il vous plaît...soufflais-je en levant les yeux vers sa grande silhouette.
Patient comme il est, il m'interrogea du regard avec un gentil sourire aux lèvres.
-          Comment s'appelle-t-il ? Celui qui était au volant ?
 
L'homme se frotta le crâne et détacha mes deux bras en me disant de faire attention à causes de mes côtes, de ne pas faire de mouvements trop brusques. Un silence pesant s'ensuit et j'entendais mes battements de c½ur, concluant ma peur.
Avant de claquer la porte, il susurra doucement :
 
- C'est au nom de Naël Nazetti. Reposez-vous bien Claire. 
 
​ 0 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (34.239.173.144) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le mardi 15 mars 2016 18:12

  • 1
  • 2
  • Suivant

Design by MyContrastLove

Signaler un abus

Abonne-toi à mon blog ! (2 abonnés)

RSS

Skyrock.com
Découvrir
  • Skyrock

    • Publicité
    • Jobs
    • Contact
    • Sources
    • Poster sur mon blog
    • Développeurs
    • Signaler un abus
  • Infos

    • Ici T Libre
    • Sécurité
    • Conditions
    • Politique de confidentialité
    • Gestion de la publicité
    • Aide
    • En chiffres
  • Apps

    • Skyrock.com
    • Skyrock FM
    • Smax
  • Autres sites

    • Skyrock.fm
    • Tasanté
    • Zipalo
  • Blogs

    • L'équipe Skyrock
    • Music
    • Ciné
    • Sport
  • Versions

    • International (english)
    • France
    • Site mobile